Green IT pour un avenir durable

Après des années de recherche, à la mi-année dernière, le GIEC -panel d'experts lié à l'ONU- présentait son Rapport sur l'atténuation du changement climatique, qui considère nécessaire d'atteindre des émissions nettes de CO2 (Net Zero) en 2050 pour pouvoir stabiliser la température de la planète à 1,5ºC, et pour cela, les émissions mondiales doivent atteindre leur pic avant 2025.

Le rapport met en avant les nouvelles technologies comme un facteur accélérateur qui peut contribuer de manière décisive à la lutte contre le changement climatique et à la réalisation des objectifs de durabilité (ODD, selon son sigle en anglais), mais il réaffirme également l'importance de gérer la technologie de manière appropriée :

“La numérisation peut impliquer, par exemple, l'augmentation des déchets électroniques, des impacts négatifs sur les environnements de travail et l'accroissement de la fracture numérique”.

Nous pouvons en conclure que : la technologie peut être un allié clé pour atteindre les objectifs de durabilité (ODD), mais seulement si elle est gérée de manière appropriée pour préserver l'environnement.

Et c'est là qu'intervient le Green Information Technology (Green IT), un terme relativement nouveau pour un concept qui, cependant, est présent dans le secteur TIC depuis la fin du siècle dernier.

Green IT (ou technologie verte), consiste à utiliser les nouvelles technologies, tant les produits et services que les stratégies, de la manière la plus respectueuse possible envers l'environnement. Cela inclut de nombreux axes d'action : depuis la production de la manière la plus optimale en termes de ressources et d'énergie, jusqu'à la création de produits avec des cycles de vie plus longs et plus efficaces en termes de consommation, en passant par la promotion de la gestion responsable des déchets, l'optimisation maximale des centres de données par la centralisation et/ou la virtualisation… Toutes ces bonnes pratiques partagent un même objectif : réduire les émissions et générer des écosystèmes plus durables, en minimisant autant que possible l'impact négatif que peuvent occasionner les ressources IT.

L'engagement Net Zero : Le rôle des organisations

Pour atteindre les objectifs Net Zero, les organisations devront prendre deux mesures clés : réduire le volume des émissions et compenser l'empreinte de celles qui sont indispensables. En ce qui concerne l'Espagne, l'année dernière, la première Loi d'Urgence Climatique a été approuvée, marquant les premiers pas dans ce sens, avec pour premier objectif de réduire les émissions de 23 % d'ici 2030.

Nous voyons comment, dans le monde entier, les forces convergent pour créer un agenda Net Zero. Non seulement les gouvernements, mais aussi les investisseurs, les consommateurs et, bien sûr, les entreprises. Au-delà de l'impact positif sur l'environnement, cela a également un impact favorable sur la responsabilité d'entreprise, car atteindre ces objectifs est une influence positive qui peut servir de moteur de changement social. Et, en outre, cela représente un pari sur les économies, car, bien que cela nécessite un investissement initial, à long terme, la consommation d'énergie sera réduite.

Un bon exemple est celui de Barcelone, et en particulier à travers des projets comme la plateforme de gestion de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) de la Métropole de Barcelone, développée pour améliorer la qualité de l'air et ainsi améliorer la qualité de vie des citoyens.

Green IT dans l'entreprise

Il existe une série de technologies et de mesures pour adopter le Green IT et le mettre en pratique dans le monde de l'entreprise :

• Virtualisation dans le centre de données : la virtualisation, une ressource déjà présente dans la grande majorité des centres de données, est également un allié pour le Green IT, car elle permet d'optimiser au maximum l'utilisation des ressources disponibles dans les infrastructures de serveur, y compris par l'allumage et l'extinction automatiques des serveurs en fonction de la demande.
• Informatique en nuage : si un centre de traitement de données (CTD) optimisé représente déjà une avancée, l'utilisation de services en nuage permet de faire un pas de plus ; le dimensionnement dynamique et l'allocation des ressources en temps réel garantissent que chaque cycle de traitement sera utilisé de manière optimale, tout comme l'espace de stockage ou même le trafic réseau.
• Informatique en grille (Grid Computing) : Pour aborder des opérations de calcul très complexes, il n'est pas toujours nécessaire d'utiliser des systèmes HPC et des superordinateurs. Opter pour un réseau décentralisé de systèmes pour s'en charger permet de tirer un meilleur parti de l'infrastructure existante.
• Utilisation de Thin Clients dans des structures client/serveur : Au lieu d'utiliser plusieurs systèmes pour effectuer des tâches simples et peu exigeantes, il est beaucoup plus efficace de concentrer la majeure partie de la charge de travail sur un serveur, car cela évite les équipements sous-utilisés, qui ont en plus une consommation électrique bien supérieure à celle des thin clients.
• Implantation de VPN et autres solutions de télétravail : L'application du télétravail comme pratique normalisée et optimisée ne se traduit pas seulement par une réduction substantielle de la facture électrique, mais élimine également, par exemple, les émissions générées par les déplacements.

Ce sont les éléments sur lesquels il y a aujourd'hui un consensus général, mais à mesure que les processus et les opérations seront analysés, de nombreuses autres options d'amélioration apparaîtront pour avancer dans l'adoption du Green IT. Si votre objectif est de contribuer à un environnement plus durable, contactez-nous. Notre planète du futur commence aujourd'hui.